Nous rencontrons, dans la chimie digestive humaine deux éléments plus ou moins intoxicant pour l’organisme, provenant essentiellement de notre alimentation : les substances hydrophiles et lipophiles.

 

Pour débuter, le tractus intestinal dans son intégralité, de la bouche à l’anus, est animé de réactions péristaltiques issues des stimulations du système neurovégétatif. Cette motilité contribue fortement de façon mécanique à la digestion. En parallèle, au niveau chimique une multitude d’enzymes et de sucs digestifs viennent préparer la dégradation puis  l’absorption  et enfin l’élimination des déchets cataboliques.

Afin d’illustrer ce travail enzymatique, prenons comme exemple les sels biliaires, de caractère amphiphile produits par le foie à partir des produits de dégradation du cholestérol (les hépatocytes) et secrétés au niveau du duodénum par le canal cholédoque. Ces sels, sont autant capables d’agir sur les substances aqueuses que lipidiques. Leur rôle est d’agglomérer les graisses en misselles lipidiques, des gouttelettes  de gras émulsionnées, ne mesurant que quelques microns, facilitant ainsi, le futur travail des lipases pancréatiques. Ces derniers, transforment ces substances en monoglycérides et acides gras absorbables par les entérocytes.

Les lipophiles (soluble dans les graisses apolaires), débouchant alors dans les segments intestinaux, n’auront aucune difficulté à passer la barrière membranaire des entérocytes  tapissant les villosités intestinales et baignant elles mêmes dans un milieu lipidique (phospholipides et cholestérols) propice à cette traversée. Ce milieu gras est d’autant plus important que l’intoxication est avancée.

Les lipophiles vont par cette facilité d’imprégnation, gagner la lymphe sans même passer dans la circulation sanguine (voie portale c’est la résorption) évitant par la même occasion le nettoyage hépatique. Environ, 80% de ces graisses, (glucoses et acides gras) vont migrer grâce aux lipoprotéines (protéines et lipides combinés) afin d’être emmagasinés dans les cellules adipeuses où les triglycérides (molécules de glycérols + acides gras) sont stockées. Seulement 20% de ces éléments lipophiles, vont tout de même être traités par le foie, la vésicule biliaire et les reins. Ces organes, vont tant bien que mal, essayés d’associer ces molécules à d’autres, afin de les transformer en substances hydrophiles moins toxiques et plus faciles à rejeter par les urines et les fèces. En revanche, les produits solubles dans les solutions polaires aqueuses tels que les protéines et glucides dits hydrophiles, ont énormément de difficultés à passer la barrière de la muqueuse intestinale de nature lipidique. Toute fois, une petite proportion va finalement s’infiltré dans le système sanguin par la veine porte, puis être éliminées assez rapidement par les émonctoires.

Facteurs aggravants d’intoxication :

Une flore microbienne affaiblie, sera propice au risque de  réabsoption digestive des toxines, augmentant encore plus la charge émonctorielle car, ces déchets se retrouvent injectés une seconde fois dans le circuit d’élimination.

 

Les substances lipophiles se retrouvent dans le lait de vache, les graisses hydrogénées, les aliments trop cuits ou moisit.

Quant aux hydrophiles, ils se retrouvent dans le sel, les glucides, l’eau, les protides, l’amidon, et ou seront en outre évacués assez facilement.

Pour synthétiser :

La digestion intraluminale des produits lipophiles est compliquée car baignant dans un milieu intestinal aqueux non compatible. En revanche l’absorption de ces derniers par les entérocyte (milieu lipidique) se fera passivement. A l’inverse la digestion des éléments  hydrosolubles sera simple car de même nature que le milieu aqueux intestinal, néanmoins, les entérocytes cette fois-ci ne les laisseront pas passer aussi facilement.

 

 

En résumé, il faut diminuer les substances hydrophiles, en particulier, les lipophiles pour ses facteurs d’encrassement du système cardio-vasculaire et déstabilisateur de bon nombre de fonctions endocriniennes, hépatiques, vitaminiques, sexuelles,….

 

Un réglage alimentaire dans ses grandes lignes directives.

 

Le réglage alimentaire suffit la plupart du temps à faire régresser les pathologies.

Si ce n’est pas le cas elle sera une base essentielle à un traitement naturel.

Ce réglage passera par l’aspect qualitatif plutôt que quantitatif des aliments.

Ces derniers, seront d’origine biologique et régionale, non raffinés, les plus complets possibles (semi complet ou complets selon la tolérance digestive).

Cette alimentation sera un mélange de produits hypotoxiques bien associés avec une prédominance pour les végétaux crus (aliments les plus propice à une bonne digestion) ou / et cuits (de préférence cuits à la vapeur), d’une pare de céréales (3/4) et de légumineuses (1/4) ne pas abuser du soja surtout s’il n’est pas fermenté (tamari), et d’un strict minimum de protéines animales (remplacer les viandes, les crustacés, la charcuterie, les abats par des sous produits animaux) ou des protéines végétales.

Les protéines animales vont avoir tendance à acidifier le terrain et l’encrasser. Pour un meilleur équilibre acido-basique se reporter à la liste du PRAL.

 

Les poisons overtoniens (alcool, café, thé, cacao, seront totalement supprimés, et remplacés idéalement par des infusions de verveine, tilleul…

Le lait surtout dans le café doit être supprimé car il s’agglomère dans l’estomac. Le remplacer par du lait de soja ou d’amande.

Boire un minimum voire pas du tout durant les  repas sous peine de diluer les sucs digestifs. En revanche, il est recommandé de boire 1 litre à 1.5 litre d’eau peu minéralisé par jour.

Il est important de retirer les fruits des repas car leurs digestion est très rapide. De plus,  dans un repas, ils se trouveraient prisonniers du chyme stomacal provoquant alcool, putréfaction et induisant donc une leucocytose importante. En revanche, un repas constitué uniquement de fruits est possible en écartant le melon qui n’est compatible avec aucun autre aliment (à manger seul).

Etablir un mode d’alimentation personnalisé selon l’âge et les dispositions digestives, afin de potentialiser au mieux le régime.

Eviter toutes contrariétés à table, et mastiquer un maximum.

 

Et au niveau digestif ? 

Le processus de digestion peut se synthétiser de la sorte :

Ingestion

Propulsion,

Digestion mécanique,

Digestion chimique,

Assimilation,

Défécation

Tout d’abord la formation de salive est provoquée par une stimulation des chimirorécepteurs et mécanorécepteurs au passage des aliments sur les papilles et au niveau de l’odorat, ces informations vont se dirigées vers l’hypothalamus et se termine par une augmentation de salive et d’enzymes salivaires. La salive va aider à dégrader les amylacés.

Viens ensuite, la descente de l’œsophage jusqu’au cardia (sphincter stomacal qui s’ouvre par réflexe neurovégétatif.

Le passage dans l’estomac est une étape importante. Sa surface épithéliale est tapissée de millions de replis microscopiques appelés cryptes stomacaux qui se prolongent jusqu'au glandes gastriques. Celles-ci secrètent les sucs gastriques dont la pepsine qui va préparer la digestion des protéines.

Après une période de 1 à 3 heures le pylore s’ouvre laissant passer le chyme acide. C’est au passage du duodénum que les aliments vont être mis en contact avec les sucs pancréatiques (canal pancréatique) et les sels biliaires (canal cholédoque) débouchant tout deux par les papilles duodénales.

Les sucs pancréatiques vont transformer les protéines en petits peptides et polypeptides, grâce à la trypsine et la chymotrypsine.

Ils vont également transformer les amidons en oligosaccharides.

Les sels biliaires associés aux lipases pancréatiques vont dégrader les graisses non émulsionnées en mono glycérides +  acides gras  et glycérol +  acide gras.

Toujours propulsés par le péristaltisme intestinal, les éléments nutritifs progressent dans l’intestin grêle (celui ci est composé de la muqueuse épithéliale, la sous-muqueuse, la musculeuse et la séreuse), la bouillie digestive va être ensuite imprégnée de dextrinases et glucoamylases, puis lactases, maltases, et saccarases finalement le lactose sera transformé en galactose, les amidons en glucose, et la saccharose en fructose.

Les enzymes aminopetidases, dispeptidases, et carboxypeptidases vont transformer les petits peptides et polypeptides cité plus haut  en acides aminés.

Toute ces actions enzymatiques peuvent intervenir qu’à la condition d’un niveau ph métrique parfait et ce dans chaque segment intestinal (se qui par exemple n’est pas le cas lors de mauvaise associations alimentaires). Ces réactions enzymatiques vont donc servir à rendre les aliments assimilables par l’organisme.

De la lumière intestinale, les éléments une fois transformés vont traverser la paroi épithéliale puis subir encore quelques modifications telles que les triglycérides associés à des protéines pour former des chylomicrons pour atteindre la membrane basale, puis la lymphe et ensuite la circulation veineuse du cou par le canal thoracique.

 

Cuisson des aliments :

La qualité de la cuisson des aliments est primordiale, car la meilleur alimentation qui soit mais mal cuite sera plus toxique que des produits industriels bien cuits.

La réaction immunitaire est la pour nous le démontrer par la mesure de la leucocytose post prandiale.

Cette dernière de 7 à 10000 en temps normal monte à 20000 pour les légumes cuits, en revanche pour les légumes crus + cuits, l’augmentation de la leucocytose n’est pas significative.

Tout se passe comme si les aliments naturels non cuits n’étaient pas étrangers au corps.

Le meilleur mode de cuisson est sans conteste celui à la vapeur car elle n’excède pas 100°, ou à l’étouffée grâce à des cocottes spécialisées basses températures. Néanmoins certains enzymes ne supportent même pas une température excédent 45°.

Dans l’ordre de disparition ou de déteriorasion selon la température de cuisson :

Les enzymes disparaissent en premier, puis,

Les vitamines

Les protéines

L’huiles végétales et graisses animales

De hautes températures génèrent des composés mutagènes tels que les radicaux libres et acidifient le sang source d cancers.

Tous les autres modes de cuisson détruisent une partie voire la totalité des minéraux et autres enzymes, et éléments nutritifs et créaient même des éléments toxiques telles que les viandes grillées. (glycotoxines).

Faut-il manger uniquement des végétaux crus ?

Non, la cuisson à l’avantage de rendre les celluloses et amylacées plus digestes.

Elle a aussi un rôle de nettoyage parasitaire et bactériologique telle que la toxoplasmose.